La question antisémite selon Delphine Horvilleur

Avr 20, 2019 | Références | 9 commentaires

 

Partout dans le monde, l’antisémitisme ressurgit et se réinstalle dans les paysages mentaux comme dans les représentations politiques. Il est religieux mais pas seulement circonscrit à l’islamisme ; il prend depuis longtemps la forme de l’antisionisme mais surtout il reprend les accusations portées depuis le commencement de notre civilisation contre le peuple qui est à son origine.

Ces accusations sont contradictoires, ce qui place toujours le Juif en tant que tel au centre de la cible. Les juifs sont partout et ils sont de nulle part… Ils sont revenus en terre d’Israël pour commettre des crimes et les juifs qui sont citoyens français ou états-uniens sont regardés comme sionistes… S’ils sont riches comme Rothschild, c’est qu’ils pompent la richesse du monde et s’ils sont pauvres comme Job on les dénonce comme des parasites vivant aux dépens de la société… Le répertoire antisémite est archiconnu mais la haine plurimillénaire qui l’inspire demeure énigmatique. Delphine Horvilleur s’emploie avec science et talent à percer le mystère dans un livre (1) qui vient nourrir la réflexion que nous avions entreprise avec Léon Poliakov et poursuivie avec Daniel Sibony.

L’intensité et la permanence de la haine antisémite interdisent de la réduire à des pulsions vulgaires aggravées au siècle dernier par le fanatisme idéologique. S’il y a une « question juive » en un sens que Delphine Horvilleur déploie subtilement, il y a aussi une question antisémite qui est d’ordre philosophique. Le lien entre les deux questions, c’est un mot qui renvoie à un questionnement infini : l’identité. Or entre juifs et antisémites, l’identité est encore plus problématique que pour d’autres  personnes et d’autres groupes. Dans « Rio ne répond plus », OSS 117 incarné par Jean Dujardin explique à des agents du Mossad que les Juifs se reconnaissent immédiatement : « le nez, déjà, les oreilles, les doigts, les yeux… » et, de fait, l’antisémite croit savoir exactement ce qu’il en est de l’autre, du Juif. Alors qu’un Juif vit toujours dans l’incertitude de ce qu’il est.

Rabbin, Delphine Horvilleur rappelle qu’Abraham n’est pas né juif ni hébreu mais qu’il est devenu l’Hébreu (ivri, celui qui traverse, le passant) en quittant à l’appel de Dieu sa ville natale. Le départ sans retour d’Abraham annonce la sortie d’Egypte, elle aussi définitive pour les Hébreux. Et Jacob reçoit son nom d’Israël près d’une rivière qu’il doit traverser, après son combat avec l’ange. Les Hébreux ne sont pas encore Juifs. Ils le deviendront plus tard, comme il est dit dans le livre d’Esther. Quand paraissent les Amalécites massacreurs de Juifs sortis d’Egypte, il est certain que le judaïsme, écrit Delphine Horvilleur, est « un produit d’exil, la condition de celui qui est arraché à sa terre d’origine ».

Les rabbins des premiers temps se sont interrogés sur la haine dont les Juifs étaient l’objet. Ils se sont demandés si l’antisémitisme ne venait pas d’un rejet dont ils seraient responsables en raison de leur statut de Peuple élu – ou plutôt de ce qu’on en dit. Il est certain que les antisémites disent qu’ils sont des victimes, ou les héritiers de victimes, et qu’ils veulent faire payer les « gens du passage ». L’enquête des rabbins, écrit Delphine Horvilleur, « relève toujours d’un rapport douloureux à l’origine, d’un héritage et d’une rancœur ancestrale », d’une rivalité à mort entre frères ou cousins. Cette haine n’est pas fatale, comme le dit Rabbi à l’empereur Antonin au fil d’un improbable dialogue talmudique mais, sauf exception, Rome craint le Juif comme agent infectieux qui pénètre et affaiblit le corps social. Hitler ne dira pas autre chose.

Cette métaphore de l’infection signifie, dans toutes les sociétés, qu’on a peur d’une faille dans la belle totalité qu’on aime à se représenter. « L’antisémite à travers les siècles est toujours un intégriste de l’intégrité » écrit Delphine Horvilleur. Il croit qu’il s’épanouira dans un cocon national ou dans une expansion impériale uniforme, en tous cas dans la complétude. Il voit comme une menace ces juifs qui vivent dans l’incertain, tout au long de l’errance métaphysique qu’évoque Vladimir Jankélévitch. Le Juif rappelle la part de manque qui marque la condition humaine et qui fait horreur à celui qui tente de combler ce manque. L’antisémite est un bouche-trou frénétique ou plutôt un homme qui vit le fantasme du bouche-trou, comme le dit Daniel Sibony. C’est un homme qui a peur de sa propre faille identitaire et qui tente de combler cette faille par une virilité agressive, qui masque sa peur de l’émancipation des femmes comme sa peur des juifs qui seraient dévitalisés.

Un Juif est un homme qui ne se contente pas d’affronter le manque mais qui construit son identité sur la faille parce qu’il sait qu’il n’y pas d’identité infaillible. Le peuple juif s’interroge sur le sens de son élection alors que l’antisémite croit savoir ce qu’il en est du « Peuple Elu ». Et tandis que les antisémitismes religieux haïssent le peuple de l’origine, le Peuple élu dit qu’il n’a rien demandé et s’interroge sur la Révélation. A-t-il reçu les Dix Paroles, ou une seule, à moins que ce ne soit qu’une seule lettre qui est presque muette ? Le Juif est un homme qui rappelle à tous les hommes leur fragilité essentielle et l’incertitude de leurs héritages. L’antisémite a peur de cette fragilité et devient « tout sauf un homme », comme dit Sartre, à trop vouloir la nier.

La « question juive » n’est ni sociale, ni politique. C’est celle du questionnement infini.

***

(1)  Delphine Horvilleur, Réflexions sur la question antisémite, Grasset, 2019.

 

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9 Commentaires

  1. Maurris Karl

     » il prend depuis longtemps la forme de l’antisionisme » écrivez-vous…sans plus de précisions.

    Or, des précisions, il en faudrait !

    Car si la dissimulation de positions antisémites derrière des positions antisionistes est avérée, peut-on, à l’inverse, rapporter toute critique de certains discours justifiant l’état d’Israël, d’antisémite ?

    J’affirme que non, et ose aggraver mon cas en avançant qu’il y a un risque énorme, pour la démocratie, à soutenir la première opinion.

    Un auteur, peu connu en France – parce que Belge ?- a livré sur ce sujet un livre fort intéressant, dont il n’existe que peu d’équivalent. Son titre ne doit pas effaroucher les jeunes ou moins jeunes vierges tant il ressemble à ceux qui peuvent être repris par des sites web classés, pour faire bref, Soral-Dieudonné. Il s’agit donc de Le sionisme n’est pas le judaïsme – Essai sur le destin d’Israël ( le livre publié chez un petit éditeur belge qui a mis un terme à son activité est difficilement trouvable ; mais existe dans réseau médiathèque Ville de Paris) . Ceux qui voudraient trouver des gages sur l’auteur, peuvent déjà aller consulter sa page web : https://www.jacques-aron.com/

    Je n’ai lu, pour l’instant qu’un seul ouvrage de J. Aron ; très intéressant par les citations, développées, qu’il produit, il n’aborde guère la dimension religieuse.

    D’une autre façon, et décidément plus marqué du point de vue idéologique, positionné à gauche de l’échiquier politique, je pourrais signaler Dominique Vidal qui, il y a un an faisait publier Antisionisme = antisémitisme ? : Réponse à Emmanuel Macron.

    En attendant de vous lire sur ces questions, et cordialement.

  2. Maurris Karl

    Juste pour lever une obscurité. Écrivant « il y a un risque énorme, pour la démocratie, à soutenir la première opinion. » je signifiais qu’il y il y a un risque , pour la démocratie, à soutenir que toute critique de la politique israélienne ne peut se comprendre que comme inspirée par une pensée antisémite, fut-elle inconsciente.

    Il y a un usage rhétorique, politiquement intéressé, de cette délicate question.

  3. Maurris Karl

    …délicate question, écrivais-je comme pour poser un garde-fou contre toute réflexion donnant prise à quelque radicalité.
    Et pourtant, et ce alors même que j’eusse préféré attendre avant d’éventuellement poster un autre commentaire sur cette page, il me faut évoquer ici-même un ouvrage découvert tout récemment, qui me fait forte impression.
    Quand je l’avais remarqué sur une table d’une Fnac, son titre et l’aspect trop racoleur de sa couverture m’avaient d’abord interdit d’en faire l’acquisition. Mais plus confiant dans mes capacités critiques – si c’était un vulgaire brûlot antisémite je saurai bien ne pas m’y consumer ( après-tout l’ouvrage n’était pas proposé par une obscure officine, ou quelque vieille taupe aigrie) – et sachant qu’un silence pourrait être maintenu par la critique autour d’un tel ouvrage, surtout en cette période gilet-jaunes, je suis revenu sur cette prévention. Foin de ses précautions : il s’agit de Thomas Suarez, Comment le Terrorisme a créé Israël, Ed Investig’Action, 2019.
    Bien que n’étant pas un perdreau de l’année, et n’ayant lu encore que le premier tiers du livre, je suis impressionné – oui, j’insiste- par l’importance, la précocité, la variété des actions terroristes rapportées. La litanie est fastidieuse et manque sans doute d’un éclairage critique : c’est dans l’attente de semblables éclaircissements que je signale ce livre, pour lequel l’auteur a créé un site internet dédié ( http://state-of-terror.net/ ).
    L’attentat de l’hôtel King David a enseveli sous l’oubli tous ceux qui ont précédé et qui visaient non seulement (sic) les arabes palestiniens ou les britanniques mais aussi les civils juifs jugés compromis ou seulement trop modérés.
    Il m’est aussi cher de rappeler ici la mémoire non seulement du comte Bernadotte, mais de l’ officier français qui l’accompagnait, le colonel André Sérot. https://studylibfr.com/doc/4681745/col.-andr{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}C3{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}A9-s{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}C3{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}A9rot-de-xertigny-{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}C3{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}A0-j{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}C3{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}A9rusalem—par-j-c http://www.recherches-sur-le-terrorisme.com/Documentsterrorisme/israel-bernadotte.html#ancre29885

  4. René Fiévet

    Je n’ai pas lu le livre dont nous parle Bertrand Renouvin, même si j’en ai entendu parler. L’OBS a fait tout un article sur ce sujet, et je dois dire que cela ne m’a pas donné envie d’aller y voir. Cette façon identitaire, métaphysique et quasi-religieuse de voir la relation entre le juif et l’antisémite me paraît complètement à côté de la question aujourd’hui, même si elle a pu avoir une grande importance dans le passé dans nos schémas mentaux et culturels. Car il s’agit ici de savoir, et comprendre, ce qui se passe dans la France d’aujourd’hui.

    Les actes de violence antisémite qui se développent chez nous font parler de résurgence de l’antisémitisme. Un thème que reprend Bertrand Renouvin dès le début de son article. Cette idée même de résurgence/permanence pose problème : ce serait donc quelque chose d’ancien qui serait en train de renaître ? Personnellement, je ne le pense pas : l’antisémitisme traditionnel, culturel, lié au catholicisme, est en train de disparaître avec l’évolution de la société et des mentalités, et cette évolution se poursuivra inéluctablement. Cet antisémitisme avait deux caractéristiques : il était extrêmement profond, imprégnait les esprits, s’exprimait publiquement de façon parfois virulente (c’était une opinion comme une autre, et pas encore un délit pénal), mais permettait néanmoins aux juifs de vivre en paix et en sécurité dans notre pays et de s’insérer dans la société. Les valeurs humanistes et universalistes issues de la Révolution française faisaient leur œuvre. Ainsi, Jean Jaurès, qui était profondément antisémite, prit la défense du capitaine Dreyfus.

    L’antisémitisme que l’on voit se développer en France de nos jours, et qui ronge nos banlieues, est de nature bien différente. J’ai envie de dire qu’il est relativement superficiel, presqu’artificiel, car lié aux circonstances de notre époque. Vous l’avez bien compris, je veux parler ici du conflit israélo-arabe, qui prend une tournure particulièrement conflictuelle dans notre pays en raison de l’importance de la population d’origine arabo-musulmane. Comme on le sait, cet antisémitisme est violent, agresse physiquement, et il tue. D’où le traumatisme chez les juifs vivant en France, confrontés à une situation totalement inédite et particulièrement effrayante.

    Je n’y vois aucune contradiction, ni même aucun paradoxe : plus l’antisémitisme est profond, repose sur des bases culturelles et intellectuelles anciennes, et moins il est porté à la violence. L’antisémitisme français traditionnel faisait partie du paysage, si je puis dire. Et tout bon antisémite « avait son juif », avec lequel il vivait en parfaite harmonie. En revanche, plus cet antisémitisme est superficiel et circonstanciel, et plus le risque est grand de le voir dégénérer dans la violence bestiale quand il imprègne les esprits frustres et peu éduqués.

    Il s’agit donc d’un nouvel antisémitisme, dont les ressorts sont bien particuliers. Il me semble qu’Alain Finkielkraut, revenant sur sa mésaventure du mois de février dernier lors d’une manifestation des « gilets jaunes », a assez bien analysé la nouveauté de ce phénomène : cet antisémitisme, nous dit-il, prend maintenant la forme de l’anti-racisme. Le raisonnement est simple : tous les juifs sont sionistes, l’Etat d’Israel est un Etat raciste et ségrégationniste qui opprime les Palestiniens, donc tous les juifs sont racistes. Effectivement, on ne peut pas expliquer ce déchaînement de violence contre les juifs si celui-ci n’est pas lui-même porté par une puissante justification, d’ordre moral.

    Nombreux sont ceux qui viennent nous dire : « l’antisionisme est le faux nez de l’antisémitisme ». En d’autres termes, l’antisémitisme est préexistant à l’antisionisme, ce dernier n’étant qu’un prétexte ou un alibi pour faire resurgir les tristes passions enfouies dans notre inconscient collectif. C’est en substance ce que nous a dit Emmanuel Macron en juillet 2017 : « l’antisionisme est la forme réinventée de l’antisémitisme ». Et, malheureusement, Bertrand Renouvin semble d’accord avec lui.

    C’est une grave erreur d’analyse (une de plus, venant de Macron), car c’est beaucoup plus grave que cela : c’est l’antisionisme qui est devenu la justification de l’antisémitisme. Dans l’esprit des jeunes de banlieues, l’antisionisme préexiste à l’antisémitisme, ce dernier n’en étant que la conséquence. C’est ce que découvre avec effroi Alain Finkielkraut, qui voit juste.

    Cela amènera-t-il Alain Finkielkraut à faire son examen de conscience ? C’est la question que je me pose. Car cela fait maintenant 50 ans (depuis la guerre des Six Jours, en fait) que les intellectuels sionistes viennent nous dire, contre toute raison et toute vérité, que l’antisionisme et l’antisémitisme sont la même chose. On se rappelle la formule de Bernard Henri Levy dans les années 70 : « L’antisionisme sera antisémite ou il ne sera pas ». Il s’agissait à l’époque de discréditer l’extrême gauche pro-palestinienne, très anti-sioniste. Bien entendu, Alain Finkielkraut et Bernard Henri Levy savent bien que ces deux notions sont différentes, et qu’il y aurait tout lieu, notamment dans notre contexte français si explosif, de bien les distinguer. Seulement voilà, ce sont des combattants de la cause sioniste, et ces combattants ont choisi la vérité de combat, celle qui porte des coups à l’adversaire. Car l’accusation d’antisémitisme est une arme efficace, et très productive, dans un pays où il s’agit d’un délit pénal.

    Aujourd’hui, cette arme est en train de se retourner contre eux : les jeunes des banlieues ont bien entendu, et compris, ce que les intellectuels sionistes ne cessent de leur dire depuis 50 ans. Maintenant, ils ne font plus la différence entre (1) la politique de l’État d’Israel et le sionisme, et (2) entre le sionisme et les juifs. La confusion est totale, et c’est tragique.

    Cela fait cinquante ans que les intellectuels sionistes ont tort en assimilant antisionisme et antisémitisme. Et à force d’avoir tort, ils ont fini par avoir raison.

  5. Maurris Karl

    Il y a un risque énorme pour la démocratie, écrivais-je donc.

    Cette mise en garde exprimant mon sentiment personnel, qui paraitra exagérée à certains (?), je l’ai retrouvée sous des plumes britanniques.

    Vous avez entendu parler de la définition de l’antisémitisme promue par l ’IHRA ( International Holocaust Remembrance Alliance / association internationale pour le souvenir de l’holocauste ; en français courant) ? Sans doute que non ( pas plus d’ailleurs que de l’IHRA : parce que cet organisme intergouvernemental n’a pas d’entrée wikipedia en français ?). Eh bien les britanniques s’y sont frottés, ou plus spécifiquement le Labour et Jeremy Corbyn . cf : https://freespeechonisrael.org.uk/macron/#sthash.tIZeEd6o.dpbs

    J’apprends avec retard que notre stratosphérique président a pris l’engagement, au dîner du CRIF, d’adopter la discutable définition de l’IHRA.

    Qui est : https://www.holocaustremembrance.com/sites/default/files/press_release_document_antisemitism.pdf

    Il fut recommandé de l’assortir d’addenda garantissant la liberté d’expression ; adoptés d’abord en GB, pour faire passer la pilule, ils ont ensuite été illico supprimés.

    Deputation leader Mike Cushman said, “We told the Council that leading QCs specialising in human rights had warned against the threats to free speech posed by the definition and that use of it could breach Human Rights law. We even told the Council that the original lead author of the definition had told the US Congress about how the definition had been used to supress debate. We are beyond furious that while insisting the definition allowed debate on Palestine and Israel she was, without telling anyone, stripping out even the limited protection guaranteed by the definition’s authors” https://freespeechonisrael.org.uk/lambethnofreespeech/#sthash.EGrmpXPo.dpbs

  6. Le Mer

    Bonjour,
    Employer le terme antisémitisme qui le racisme anti-juif, c’est faire du racisme dans le racisme ou dans l’anti-racisme, ce qui est exactement la même chose. C’est un racisme au carré, un un intégrisme de l’intégrité comme il est dit. Et la connerie de l’immonde Netaniahu ne justifie en rien l’antisionisme qui est un racisme à la puissance 2,5, voire au cube. Quels que soient sa couleur, son sexe, sa religion, …, un con est un con, c’est tout.

  7. Maurris Karl

    7 mai…19 mai : le délai n’est pas si long, mais pas si court non plus ( au regard du rythme de publication des commentaires qui était quotidien)

    C’est que je n’avais pas vu (!) que René Fiévet avait également posté un commentaire ( peut-être un peu trop irénique concernant ce qu’il en est parmi les populations d’origine arabo-musulmanes, mais pointant à raison, je crois, le conflit moyen-oriental comme cause importante).

    Mais surtout il me fallait rapporter ceci : la retranscription d’une conférence faite par Dominique Vidal intitulée « Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949)  » : https://plateforme-palestine.org/Comment-Israel-expulsa-les-Palestiniens-1947-1949-conference-de-Dominique-Vidal

    Les propos de D. Vidal l’exposent-ils à un -mauvais- procès si la définition IHRA devait être adoptée ? Trouvera-t-il plutôt son salut dans les Six principes pour une expression libre et démocratique sur la question israélo-palestinienne (charte dont J.-C. Attias est l’un des premiers signataires, 12/02/18) ?

    Doit-on lâcher les chiens ( https://witchhuntfilm.org/ ) ? Le condamner à jouer au ballon avec Pascale Boniface dans un placard ? ( cf livre de P. Boniface, L’Antisémite , préfacé par M. Wieviorka)

    Qui se refuserait à suivre Ilan Pappé, habillé pour l’hiver par la doxa, devrait-il entendre sans ciller les propos de Benny Morris ? A savoir : « Il y a des circonstances dans l’histoire qui justifient le nettoyage ethnique »

    Les techniciens de surface sont bien mal rémunérés.

  8. Maurris Karl

    Me revoilà déjà, juste pour un petit tour de piste, histoire de lancer à R Fiévet un petit bouquet de roses (rapport à « Jaurès, qui était profondément antisémite, prit la défense du capitaine Dreyfus ») : http://www.jaures.info/dossiers/dossiers.php?val=23_jaures+lantisemitisme#_ftnref10

    Et de lâcher avant de disparaitre derrière le rideau qu’il se trouve une pensée juive ne tenant pas en haute estime le legs de la Révolution Française et son Universel abstrait…