Gilets jaunes : Macron dans la tenaille

Nov 19, 2018 | la lutte des classes | 21 commentaires

 

Quoi qu’elle dise, quoi qu’elle fasse, la « gouvernance » oligarchique est prise dans la tenaille. La mobilisation des Gilets jaunes, le 17 novembre, marque la fin d’une période du confort politique pour Emmanuel Macron et sa garde rapprochée.

Face à une impopularité croissante, la macronie tenait bon sur tous les fronts. Les Républicains, la France insoumise, les résidus du Parti socialiste et le Rassemblement lepéniste formaient une marqueterie d’opposants impuissants et irréconciliables.

Disloqué, battu à chaque campagne depuis la loi El Khomri jusqu’à la grève des cheminots, le front syndical miné par les trahisons répétées de la CFDT avait perdu toute capacité de réagir et les scandales qui ont successivement frappé la direction de la CGT puis celle de Force ouvrière ajoutaient des crises internes aux échecs tactiques et stratégiques.

Malgré l’hostilité de la majorité des Français, les « réformes » ultralibérales pouvaient aller bon train avec la complicité active du patronat, des groupes financiers, de leurs médias et des minorités qui tirent profit du marché mondialisé.

Au vu de ce contexte politique et social, la caste dirigeante a eu l’impression qu’elle était inexpugnable. « Qu’ils viennent me chercher ! » s’est écrié Emmanuel Macron en pleine affaire Benalla. Les mauvais sondages, les protestations pendant « l’itinérance mémorielle », les « grognes » sectorielles – tout cela pouvait être maîtrisé par une bonne communication, des explications pédagogiques et quelques poignées de menue monnaie pour compenser les ponctions fiscales. Prenant peur à l’annonce d’une mobilisation massive de Gilets jaunes, la « gouvernance » a joué toutes ces cartes : mise en scène de l’humilité présidentielle sur le « Charles-de-Gaulle » avec un Rafale en arrière-plan, explications techniques sur le marché mondial des carburants, augmentation du chèque-essence, prime à la casse très utile quand on n’a pas les moyens de s’acheter une voiture neuve…

Misérable, usée jusqu’à la corde, cette « communication de crise » a échoué. Le 17 novembre, il y eut 2 000 blocages et des centaines encore le dimanche, opérés par des centaines de milliers de manifestants. Combien, au juste ? Peu importe. Ce qui compte pour l’avenir, c’est la nature de l’événement et sa dynamique. En quinze jours, des gens « qui ne sont rien », selon les mots terribles d’Emmanuel Macron, ont lancé et réussi une mobilisation de masse sur l’ensemble du territoire national et tout particulièrement dans cette France périphérique qui a été délibérément sacrifiée à la logique du marché mondialisé. Le prix de l’essence a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, comme cela a été dit et redit sur les lieux de blocage. C’est le peuple de ceux qui travaillent dur et gagnent peu dans l’incertitude des lendemains qui a crié sa colère et qui est entré en lutte contre l’oligarchie – le mot a été entendu sur maints barrages. C’est le peuple de ceux qui ont été humiliés   par ces menteurs professionnels que furent Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, et plus directement encore par François Hollande se moquant des « sans dents » et par Emmanuel Macron égrenant ses insultes lors de ses déplacements en France et depuis l’étranger.

Depuis le 17 novembre, le président des riches est pris au piège.

Mandataire de puissants groupes d’intérêts, il est obligé de poursuivre les « réformes » ultralibérales qui s’abattent les unes après les autres sur les classes moyennes et populaires. Cela pouvait marcher tant que la « gouvernance » se trouvait face à un peuple d’individus ou à de petits groupes éparpillés et sans influence sur la vie dans les grandes métropoles. C’est fini.

Ce peuple s’est révolté et spontanément rassemblé hors des partis politiques, mêmes populistes de droite ou de gauche. Il n’offre aucune prise à la séduction et à la récupération et ce ne sont pas les « experts » de médias discrédités depuis belle lurette qui vont l’impressionner. La « gouvernance » ne peut faire de concessions, fiscales par exemple, car ce serait encourager des revendications intolérables pour l’oligarchie. Mais si elle persévère dans son ultralibéralisme, elle alimente l’incendie social.

Les dirigeants du pays ont choisi la guerre sociale, persuadés qu’ils allaient la gagner. Ils sont en échec. C’est une première victoire.

***

Editorial du numéro 1155 de « Royaliste » – Novembre 2018

 

 

 

 

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21 Commentaires

  1. jacques-andré Libioulle

    Une visibilité médiatique,prise de force, a enfin donné à voir l’impossible vie des laissés-pour-compte de la macronie et ses consorts néo-libéraux!
    Ainsi, le premier ministre a osé dire, dimanche sur Antenne 2 qu’il « comprenait » le mécontentement », qu’il « entendait la souffrance », mais qu’il faudrait cependant attendre la fin du quinqennat pour que le remodelage de fond entrepris par le gouvernement soit tangible! Allez raconter ça à votre banquier, votre propriétaire, votre épicier qui exigent vos sous tout de suite! Sous peine de…
    Certes les « gilets jaunes » ce n’est pas encore la « Révolution », c’est une grogne, une tentative de remuer les tripes des français léthargiques, mais il y a long encore avant de remuer le capitalisme financiarisé et de le mettre à mal! Cela surviendra, j’en suis sûr, mais quand…? le changement des paradigmes et modes de penser n’est pas encore vraiment en route! Ce changement est constamment « distrait » par l’intoxication ambiante, la faiblesse grandissante de l’école, et le renchérissement de la consommation à tous crins avec ses cortèges de jouissances naïves!
    Ah! ce n’est pas uniquement la France à labourer, mais le mammouth européen, de plus en plus bancal (et que Macron prétend remettre sur pied! pardonnez l’arrogance du propos!) dans sa caverne!

  2. Franck Boizard

    Votre usage du mot « ultra-libéral » décrédibilise votre billet par ailleurs intéressant. En effet, ce mot, c’est le degré zéro de l’analyse, pour le dire gentiment.

    Dommage que vous vous laissiez aller à ce relâchement de l’intelligence.

    E. Macron n’est pas libéral, encore moins ultra. Il est capitaliste de connivence ; c’est très différent de libéral, dans la théorie comme dans la pratique.

    Les remèdes au capitalisme de connivence sont à l’opposé des remèdes à un excès de libéralisme.

    • Catoneo

      Exact. C’est une facilité dialectique pour ignorants.
      Dommage !

    • cording

      Donnez donc votre définition d’ultralibéral ensuite il pourra y avoir débat.

    • cording

      Je trouve Bertrand Renouvin bien indulgent en parlant d’ultralibéralisme à propos de Macron, notamment. Je pense qu’il s’agit même d’une politique de classe parce qu’elle a enrichi une minorité de privilégiés qui l’ont financé pour son élection. Ces gens-là n’en avaient pas besoin mais ils comptent bien prendre ainsi une revanche politique et sociale sur toutes les concessions qu’eux, la grande bourgeoisie, appelons les choses et les gens par leur nom, a du faire à la Libération pour se faire pardonner de n’avoir pas été à Londres ni dans la Résistance entre 1940 et 1945 Quand je parle de cela je n’invente rien il suffit de se souvenir des déclarations de Denis Kesler, l’ex n°2 du Medef du temps de Jospin et Seillières, au magazine Challenges selon laquelle il s’agissait de détruire méthodiquement le compromis social hérité du programme du CNR pensé à la fin de la guerre et mis en place alors que la France était un pays ruiné et bien plus endetté que maintenant.

      • PenArBed

        Actuellement, à l’évidence le vrai pouvoir est ailleurs :
        Mitterrand : “ Je n’ai pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, la capitalisme, le néolibéralisme…J’ai gagné un gouvernement mais je n’ai pas le pouvoir ». Extrait d’un entretien avec Danielle Mitterrand, Présidente de “France libertés” Source : Le Grand Soir, Hernando Calvo Ospina, 28 octobre 2005
        Rocard :  »Ça fait longtemps que l’homme politique a perdu le pouvoir au profit des grandes banques. Le consortium des grandes banques systémiques a pris le commandement de la planète sur l’organisation financière ». Propos tenus lors d’une visite à l’île de la Réunion
        Hollande :  »Une génération s’est retrouvée aux commandes d’entreprises. Détenteurs en quelques années de fortunes considérables, ils ont accédé au statut de nouveaux riches parlant en maîtres aux politiques ». son livre dialogue avec Edwy Plenel de 2006  »Devoirs de vérité » – source le Monde diplomatique – Avril 2007
        Hollande – source le site Slate.fr – Février 2009 – son article  » L’ombre de Raymond Barre »
        Tant que les établissements financiers n’auront pas été nettoyés, les pouvoirs publics pourront s’épuiser dans la relance, ils jetteront du sable sur du sable.
        Régis Debray : article  »L’erreur de calcul » source le Monde Diplomatique – octobre 2014
        L’homme d’affaires ne se dérange plus. Il reçoit l’homme d’État. Les importants ont permuté.
        L’Histoire nous montre que bien souvent ce sont des circonstances et des hommes qui ont sérieusement changé les choses. Patientons

  3. Maurris Karl

    Un petit tour par ici juste pour marquer un léger agacement à la lecture de ce que vous écrivez à propos de François Hollande « se moquant des « sans dents » ». Je crois que le cruel livre de G. Davet et F. Lhomme ( Un président de devrait pas dire ça…) rendait justice à F. Hollande concernant une phrase qui lui a été indûment prêtée ( par V. Trierweiler (?) : je tenterai de vérifier cela ). Reste que ce possible apocryphe pourrait résumer l’effet de tout un septennat.

  4. René Fiévet

    «Texte décridibilisé », « niveau zéro de l’analyse », « relâchement de l’intelligence ». Bigre ! La prochaine fois, Bertrand Renouvin devra tourner quatre fois la plume dans son encrier avant d’écrire que Macron est un ultra libéral. Ce faisant, on en vient à souhaiter que Franck Boizard ne soit pas, un jour, en situation de responsabilité dans notre pauvre pays pour mettre en œuvre les mesures ultra libérales qu’il appelle de ses vœux, car on est à peu près certain qu’il ne fera ni dans la nuance, ni dans la dentelle. Sa main ne tremblera pas.
    Il est vrai qu’il existe tout un courant ultra-libéral en France qui critique vigoureusement Macron car il ne va pas assez loin dans les réformes libérales et qu’il n’a pas encore engagé la baisse des prélèvements et des dépenses sociales. Les économistes Pascal Salin et Jean Marc Daniel sont très représentatifs de ce courant d’opinion.
    D’une certaine façon, Franck Boizard donne raison à Bertrand Renouvin : Macron est bien dans la tenaille. De quelque côté qu’il se tourne, il est coincé. Tout récemment, un de mes amis, qui se trouve être très macroniste idéologiquement, m’a dit ceci, en prenant un ton grave et soucieux : « tu sais, il est en train de se passer quelque chose de grave : Macron vient de comprendre qu’il allait échouer. Il est complètement coincé. Il lui manque ce 1{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} ou ce 1,5{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} de taux de croissance supplémentaire qui lui aurait permis de desserrer l’étreinte. »

    • Franck Boizard

      Mon cher,

      Vous ne savez pas lire. Où avez vous vu que je préconise des mesures « ultra-libérales » ?

      Et, oui, je maintiens ce que j’ai écrit : employer un tel terme est une preuve soit d’idiotie soit d’étourderie.

      En effet, toute la subtilité de la classe dirigeante est de mélanger les genres : d’un côté des mesures libertaires encore plus que libérales et, de l’autre, une emprise de l’Etat sur nos vies comme jamais.

      En accusant le méchant diable « ultra-libéral », vous gommez cette dialectique, vous vous empêchez de comprendre et, au final, vous jouez dans la main de nos maîtres.

      Macron aurait beau jeu de vous répondre que les Français sont protégés par 57 {9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} du PIB de dépenses publiques.

      Bien sûr, la réponse est que cet étatisme que les chiffres prouvent est au service d’intérêts privés à travers l’encouragement à la mondialisation. Mais encore faut-il avoir réfléchi au capitalisme de connivence, à ses moyens, à son idéologie.

      • René Fiévet

        Je vous ai donc mal compris, mais j’ai une excuse à faire valoir. La violence de vos propos (dont je ne suis pas certain que vous en ayez une claire conscience) m’avait laissé penser qu’il vous était insupportable qu’on puisse confondre les belles serviettes de l’ultra-libéralisme avec les torchons du capitalisme de connivence. Pure, et fautive, interprétation de ma part : vous n’êtes donc pas un ultra libéral, seulement un rectificateur solennel. Dont acte, comme on dit.

  5. PenArBed

    A l’évidence il y a beaucoup de courage individuel dans ce mouvement de gilets jaunes mais «la noblesse d’Etat» bien confortablement assise sur ses prébendes peut, elle, patienter.
    Simone Weil (Méditation sur l’obéissance et la liberté, hiver 1937-1938) «On ne peut établir de cohésion qu’entre une petite quantité d’hommes. Au-delà, il n’y a plus que juxtaposition d’individus, c’est-à-dire faiblesse. Entretenir ce sentiment d’impuissance, c’est le premier article d’une politique habile de la part des maîtres ».

  6. Rupert

    On peut retourner le problème dans tous les sens : la seule issue, c’est la baisse de la dépense publique. Aucun exploit de plomberie fiscale ne permet d’augmenter la quantité de liquide. On peut bien « répartir » tant qu’on veut, quand il n’y a plus assez à répartir, c’est cuit.

    • Luc de Goustine

      Il ne faut pas se laisser piéger par le discours de la droite fatiguée dont le dernier argument est de s’en prendre à la « dépense publique ». Tout autant sinon plus que la dépense privée, elle crée de la valeur, des emplois, et des conditions favorables à la vie économique. Quant à la création de monnaie, jamais elle n’a été plus abondante qu’actuellement en Europe où elle s’engouffre à 70{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} dans l’économie spéculative. Revenons au B-A BA de l’Etat serviteur et… souverain.

      • Catoneo

        « L’Etat souverain », ça fout les jetons pour parler crûment.

        C’est le périmètre de l’Etat, toujours en croissance, qui pompe trop de la valeur ajoutée produite par la nation et qui stérilise les investissements créatifs.

        En plus un Etat dont le premier poste de dépenses est de servir sa dette est virtuellement en banqueroute.

      • cording

        Si vous croyez que « seule la droite fatiguée » comme vous le dites, « dont le dernier argument est de s’en prendre à la dépense publique » c’est que vous ne voulez pas voir qu’en réalité la gauche pratique de façon hypocrite cet argument et cette pratique quand elle gouverne. C’est pourquoi Macron l’a tuée pour longtemps. Elle risque de disparaitre du paysage politique pour longtemps comme en bien d’autres pays. Tant pis pour elle !

    • cording

      Vous donnez dans l’économiquement correct en vigueur depuis longtemps. Une vision purement comptable de l’économie, des finances publiques. La dépense publique est un amortisseur social de la violence sociale de l’économie néolibérale en vigueur. Plus le chômage s’étend plus il faut de social et d’intervention publique pour éviter d’avoir plus de pauvres. C’est aussi ce qui a permis à plusieurs reprises depuis longtemps d’éviter des périodes de récession économique. Avec votre vision comptable tous les gouvernants depuis au moins 20 ans ont désarmé notre pays en lui supprimant une quantité impressionnante de militaires, policiers, et de gendarmes qui sont à bout de forces en raison de ce qui leur est imposé : de plus en plus de tâches avec des moyens sans cesse réduits. D’où le nombre impressionnant de suicide de policiers et gendarmes. La dépense publique c’est aussi ce qui empêche nombre de nos concitoyens de tomber dans une plus grande misère. De tout cela il semble que vous n’en avez cure. Macron n’est que le continuateur en l’aggravant des politiques néolibérales que vous souhaitez.
      D’autre part dire qu’il n’y a plus d’argent c’est un prétexte pour détruire l’état-social mais c’est toujours un choix politique et rien d’autre. Quand un homme politique veut faire une politique précise il y a toujours de l’argent par exemple pour faire des réductions d’impôts à crédit par des cadeaux fiscaux inutiles et inefficaces à des gens qui n’en ont pas besoin et accroître le déficit public. pour faire croire aux citoyens qu’il n’y a plus d’argent pour maintenir un état-social digne d’un pays riche comme le nôtre.

  7. jacques-andré Libioulle

    DEFINITION (wikipedia)
    « Ultralibéralisme: terme politique et polysémique désignant de manière péjorative le libéralisme lorsqu’il prône la déréglementation des marchés et la disparition progressive des services publics au profit du secteur privé – donc, le désengagement de l’Etat »

  8. Franck Boizard

    La solution est bien connue : banqueroute et éclatement de l’Euro. Recentrement de l’Etat sur ses missions fondamentales. Protection vis-à-vis des agressions extérieures et intérieures.

  9. 77révolte88

    Par sa politique violemment antisociale ce gouvernement,peu responsable,a créé les conditions d’un véritable embrasement du pays tout entier.Par son amateurisme avéré et assumé le gouvernement macron a provoqué une contestation sociale inédite dont l’écho résonne aux quatre coins d’un pays abaissé et désabusé.La peuple de France réveillé se met à nouveau en marche contre l’immobilisme des « premiers de cordée » uniquement soucieux de ménager leurs privilèges dans un entre-soi et une indécence que même les Japonais trouvent incompatibles avec le bon fonctionnement de l’économie.La profonde crise sociale dans laquelle se trouve plongée la France ne peut être résolue que par la justice sociale et la démocratie.Or le chemin qui nous est proposé est celui de l’autoritarisme de privilégiés bouffis d’arrogance à l’honnêteté sujette à caution.Un grand nombre de secteurs du monde du travail et de la société sont désormais prêts à entrer dans un mouvement social et citoyen mettant en avant l’égalité et la fraternité.Depuis plusieurs décennies l’explosion des inégalités socio-économiques s’est accompagnée de multiples désordres,d’aberrations,d’injustices qu’il convient de corriger d’urgence.Les « élites » dirigeantes ont failli à plus d’un titre.Il convient donc de procéder à de véritables réformes sociales et démocratiques dans le sens inverse de celles qui sont menées depuis + de 10 ans en France.Nous devons reprendre notre destin en main.Il faut donc bloquer le pays dans les urnes et par l’arrêt total du travail.

  10. Oncle Fernand

    Non, l’heure n’est plus aux blocages !!
    Il faut une restructuration au niveau national. Ensuite, il faut choisir les ‘‘cibles’’ et durcir les blocages.
    Non, ce n’est pas encore l’heure du dialogue ; le gouvernement entend ; mais il n’écoute pas !
    L’écologie est une priorité à moyen et long terme pour le gouvernement.
    Le pouvoir d’achat pour vivre est une urgence absolue pour les citoyens que nous sommes.

    Paris est une mauvaise cible, une souricière.
    Le seul combat qu’il sera donné de mener, ce fera contre les CRS et la Mobile.
    Les seules images qui en résulteront seront les casseurs, les affrontements et les dégradations.
    Or, l’objectif n’est pas d’entrer en conflit avec les forces de l’ordre qui ont, elles aussi, leurs problèmes en interne ; mais biens d’être écouté par le gouvernement.
    Ce dernier nous entend ; maintenant, il lui faut être attentif à ce que le peuple demande.
    Et pour être certain qu’il soit vraiment très attentif, il faut attirer son attention sur ce qu’il a de plus cher : ses rentrées d’argent constituées de taxes diverses et variées.
    Le combat doit se passer sur le territoire ; sur un terrain dont chacune et chacun connait les moindres recoins, les points stratégiques comme sa préfecture, sa sous préfectures, son centre des impôts ; chacune et chacun sait où sont situés les endroits névralgiques comme les nœuds routiers, les péages, les plates-formes logistiques, les gares, les ports, les aéroports, les terminaux pétroliers ou de fret, les raffineries ou les dépôts de carburant ou encore les établissements de jeux (gros pourvoyeur de l’état).
    Tout le monde sait où se trouvent les parkings payants ou les horodateurs ou les radars près de chez lui. La dégradation est un délit ; le masquage n’est pas une dégradation.

    Les actions doivent pouvoir se faire sans violence ni détérioration (c’est nous qui payons !).
    Le libre accès aux petits commerçants et aux marchés locaux est impératif (les commerçants et les artisans sont, comme nous, des victimes).
    La libre circulation des véhicules de secours et des transports scolaires doit être sans concession.
    Une bonne relation avec les médias locaux est primordiale.
    Une bonne relation avec les gendarmes locaux ou la police ne peux être que bénéfique pour tout le monde.

    La misère est muette comme le pouvoir est aveugle. Il faut que la voix des hommes sans-voix empêche les puissants de dormir. (Henri Grouès)

  11. issue222

    La seule issue à cette crise politique et sociale majeure,la seule issue immédiate,démocratique et conforme à nos institutions est la tenue d’un référendum sur la politique fiscale du gouvernement (hausse du prix du carburant) :que les Françaises et Français soient consultés,qu’ils donnent leur avis !Le résultat du scrutin permettra à M.le président de la République d’en tirer les conclusions qui s’imposent,sans perdre la face.Peut-on être + royaliste que le roi ?Le général De Gaulle en son temps (en 1969)n’avait-il pas organisé semblable référendum ?Si M.Macron est un démocrate comme il aime à le dire fréquemment cette procédure démocratique de consultation ne devrait pas lui poser le moindre problème,tant moral que politique.
    Nous devrions donc savoir, assez vite si sommes toujours en démocratie ou bien dans un régime qui dérive lentement mais sûrement vers la tyrannie.