Gaz : la logique de la privatisation

Avr 3, 2006 | Economie politique

Mots clefs : concurrence | GDF | prix

Pendant trois décennies, des « experts » patentés nous ont expliqué que la concurrence faisait baisser les prix et qu’il fallait par conséquent privatiser au maximum.

Les expériences françaises et étrangères ont invalidé cette argumentation et l’exemple des prix du gaz vient confirmer l’aveuglement volontaire des libéraux de droite et de gauche :

Alors que la fusion annoncée de Suez et de Gaz de France implique la privatisation de l’entreprise publique, le gouvernement a décidé le 21 mars une hausse de 5,8{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} des tarifs de GDF – qui fait suite à la hausse de 12{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163} décidée le 1er novembre 2005 et réduite par des « gestes commerciaux » durant l’hiver.

Cette nouvelle hausse ne s’explique pas par des difficultés propres à l’entreprise, fortement bénéficiaire, ni par une quelconque volonté d’austérité puisque les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté de 60{9ef37f79404ed75b38bb3fa19d867f5810a6e7939b0d429d6d385a097373e163}.

Nous sommes bien dans une logique de privatisation, qui privilégie les bénéficiaires de la rente du capital au détriment des investissements et des usagers.

Il faut s’opposer à cette logique désastreuse, par la grève et la manifestation.

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Article publié dans le numéro 879 de « Royaliste » – 2006

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