Edouard Balladur n’est pas seulement un gestionnaire incapable qui a réussi l’exploit de provoquer trois révoltes massives en six mois. C’est aussi un diplomate calamiteux : après s’être couvert de ridicule en Arabie saoudite lors d’un voyage totalement improvisé, il a été publiquement et minutieusement humilié par les dirigeants chinois lors d’un déplacement qui a révélé, une fois de plus, une complète méconnaissance du pays qui le recevait.

Arrestation d’opposants au régime communiste, déclarations méprisantes sur les capacités économiques de la France, report à une date indéterminée de la signature de grands contrats : aucune insulte n’a été épargnée au Premier ministre de la France, qui a constamment gardé un profil moralement et politiquement très bas.

Qu’un cynique trouve plus cynique que lui pourrait prêter à sourire si la France tout entière ne se trouvait atteinte par les coups portés à un Premier ministre venu célébrer, ultime dérision, le trentième anniversaire de la reconnaissance de la Chine par le général de Gaulle.

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Article publié dans le numéro 620 de « Royaliste » – 18 avril 1994

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